Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié d’« hypocrisie flagrante » les déclarations du gouvernement américain qui se dit inquiet quant à la sécurité du Moyen-Orient, compte tenu de son soutien sans faille à la guerre génocidaire menée par Israël dans la bande de Gaza assiégée.
Dans un communiqué publié le mercredi 6 décembre, Nasser Kanaani a réagi aux récents commentaires du conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, qui a déclaré que Washington avait établi des contacts avec d'autres pays afin d'examiner la possibilité de former un groupe de travail chargé de protéger la sécurité de la navigation en mer Rouge.
Les forces armées yéménites ont saisi un certain nombre de navires liés à Israël dans les eaux de la mer Rouge, en représailles à la guerre du régime sioniste contre Gaza, soutenue par les États-Unis.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré : « Contrairement aux prétentions des responsables américains, la présence militaire des États-Unis dans la région n’a jamais été une source de sécurité. Le gouvernement américain, avec ses complots et ses ingérences illégales dans les affaires des pays de la région, a toujours essayé d’assurer la sécurité et les intérêts illégitimes du régime sioniste au prix de la déstabilisation des pays de la région et de la violation des droits de la nation palestinienne. »
Nasser Kanaani a ajouté que les pays du Moyen-Orient avaient eux-mêmes la responsabilité d’assurer la sécurité de la région et que cet objectif ne serait réalisé que par une action conjointe des pays de la région et sans intervention étrangère.
« L’inquiétude des États-Unis concernant la sécurité de la région, alors que Washington soutient pleinement la guerre, le crime et le génocide perpétrés par le régime sioniste contre les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, serait plutôt une plaisanterie amère et un signe de l’hypocrisie flagrante du gouvernement américain », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Kanaani a qualifié les États-Unis de « principal coupable » des crimes de guerre commis par Israël à Gaza en raison de leur soutien inconditionnel au régime d’apartheid d’Israël.
Israël a déclenché la guerre contre Gaza le 7 octobre après que le Hamas a mené son opération-surprise Tempête d'Al-Aqsa contre les territoires occupés en représailles à l’intensification de la brutalité du régime sioniste contre les Palestiniens.
Plus de 16 000 Palestiniens ont jusqu'ici été tués dans la guerre soutenue par les États-Unis, pour la plupart des femmes et des enfants.
Les îles du golfe Persique
Ce mercredi 6 décembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a également réagi à la déclaration finale du 44e sommet des pays membres du Conseil de coopération du golfe Persique, réunis à Doha au Qatar, en qualifiant d'« inacceptables » certains paragraphes concernant la République islamique d’Iran.
Les dirigeants du Conseil de coopération du golfe Persique ont réitéré leurs prétentions non fondées selon lesquelles les trois îles iraniennes (Abou Moussa, Grande Tunb et Petite Tunb) appartiendraient aux Émirats arabes unis.
Nasser Kanaani a réaffirmé la position immuable de l’Iran sur les trois îles qui font partie intégrante du territoire de la République islamique d’Iran.
« La République islamique d’Iran considère toute revendication sur les trois îles comme une ingérence dans ses affaires intérieures, sa souveraineté et son intégrité territoriale, et la condamne fermement », a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Les dirigeants du Conseil de coopération du golfe Persique ont également prétendu que le champ gazier offshore Arash, appelé Al-Dorra au Koweït et en Arabie saoudite, serait « une propriété conjointe de l’Arabie saoudite et du Koweït ».
À ce propos, Nasser Kanaani a déclaré : « Sur la base de ses discussions bilatérales avec le gouvernement koweïtien, la République islamique d’Iran a souligné l’importance d’une coopération amicale et constructive avec les voisins dans le domaine de l’énergie, y compris en ce qui concerne le champ gazier Arash. »
« Il ne fait aucun doute que les comportements fondés sur la défense d’intérêts communs peuvent constituer un terrain propice à la coopération régionale », a ajouté le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.